Présentation du réseau
L’utilisation de radiations ionisantes est au cœur de la prise en charge des cancers.
Dès le diagnostic de la maladie, l’imagerie nucléaire (scintigraphie, PET-Scan, PET-IRM, SPECT-CT) permet de détecter les lésions mais aussi de les caractériser plus précisément grâce au développement de nouveaux traceurs. Ces images permettent également un suivi précis des patients afin de détecter précocement une évolution de leur maladie et personnaliser leur traitement.
Au moment du traitement, les radiations ionisantes ont également toute leur place. La radiothérapie externe est un traitement clé dans la prise en charge de nombreux cancers et les évolutions technologiques des 10 dernières années permettent à présent de multiplier les cibles à irradier et ainsi de prendre également en charge des indications métastatiques.
En parallèle, la radiothérapie interne vectorisée (RTIV), basée sur l’utilisation d’émetteurs beta, gamma ou alpha transportés dans les tumeurs par des vecteurs moléculaires (nanoparticules, anticorps, peptides…), est à l’heure actuelle en plein essor avec plusieurs indications cliniques déjà validées et un très fort potentiel pour de nouvelles applications. Cette thématique fait l’objet d’une forte activité de recherche académique et industrielle au niveau mondial.
Enfin afin de potentialiser les effets de ces RI (Rayonnements Ionisants), deux types de traitements sont à l’heure actuelle en développement : les nanoparticules radio-sensibilisantes et les immunothérapies. Les combinaisons des différentes modalités de radiothérapies avec ces traitements sont prometteuses mais nécessitent des connaissances mécanistiques pour optimiser l’efficacité des schémas d’association (Fig.1).
Figure 1 : Utilisation des radiations ionisantes en Oncologie au niveau diagnostic et suivi (imagerie), et thérapeutique (Radiothérapie externe et Radiothérapie interne vectorisée). Axes de recherche en développement par des équipes de recherche clinique et préclinique au sein du Cancéropôle Est.
Au niveau du Cancéropôle Est, de nombreuses équipes de chercheurs en biologie et radiobiologie, radiochimistes et radiopharmaciens, cliniciens et physiciens développent des projets basés sur l’utilisation de ces radiations ionisantes en oncologie mais aussi sur leurs effets sur la réponse immunitaire anti-tumorale. Les compétences de ces équipes de nos deux régions sont riches et complémentaires et peuvent s’appuyer sur les structures techniques lourdes du territoire (Imagerie préclinique, irradiateurs, cyclotrons, radiochimie,…) ainsi que sur un réseau de structures cliniques (CHU, CRLCC) permettant de garantir la faisabilité de la recherche amont ainsi que le transfert rapide en recherche clinique (Fig.2).
Cet axe structurant a pour ambition de faciliter les interactions entre les équipes travaillant sur ces thématiques afin d’inciter des projets collaboratifs ambitieux.
La pluridisciplinarité des forces en présence au sein du territoire de notre Cancéropôle Est est un atout majeur pour le développement de projets innovants.
Figure 2 : Cartographie des structures de recherche précliniques et cliniques et leurs thématiques et équipements déjà en place.
Evènements scientifiques
- Symposium de lancement de RIBIOTHIM-Onco, 4 avril 2023 à Nancy
Projets Emergence
L’appel à projets « Soutien à l’émergence de projets – Innovation translationnelle » 2024 avait comme thématique : « Radiothérapie externe et interne vectorisée, imagerie moléculaire ». Cinq projets ont été financés par le Cancéropôle Est dans ce cadre :
- HydroRI : Radiothérapie interne du glioblastome utilisant un hydrogel de chitosane : Approches expérimentales multi-échelle des effets radiobiologiques, Muriel BARBERI-HEYOB (Nancy)
- Proton-IC : Preuve de concept de l’efficacité d’une combinaison innovante, protonthérapie + anti-LAG-3 + anti-PD-1 sur un modèle de cancer colique murin, Hélène BURCKEL (Strasbourg)
- LOXSTIC : Validation de LOXL2 comme cible pour le diagnostic de l’adénocarcinome canalaire pancréatique, Victor GONCALVES (Dijon)
- MangaColoRadio : Nanoparticules d’oxydes de manganèse comme nouveaux outils pour lutter contre les cancers colorectaux : Radiosensibilisation guidée par IRM, Nadine MILLOT (Dijon)
- IRRO : Nanostructures à base d’or pour la radiothérapie interne, Stéphane ROUX (Besançon)
Pilotage
- Dr Céline MIRJOLET – Centre Georges-François Leclerc, Dijon
- Pr Gilles KARCHER – CHRU Nancy / Nancyclotep
Si vous souhaitez participer aux réunions de ce réseau, et/ou avez de nouvelles idées ou besoins de collaborations, n’hésitez pas à prendre contact avec les animateurs du réseau RIBIOTHIM-Onco.