Une étude internationale de collaboration entre le CHU de Dijon, l’Université de Standford et le LYSA débute.
Déterminants génomiques à partir de l’ADN tumoral circulant des patients avec un lymphome de Hodgkin en échec thérapeutique
Co-PI : Dr. Rossi/ Pr. Alizadeh
PI associés : Dr. Casasnovas/ Pr. Ghesquières/ Pr. André
Contexte/rationnel:
Dans le lymphome de Hodgkin (LH), la stratégie de traitement actuelle guidée par la tomographie par émission de positons (TEP) permet un taux de guérison de l’ordre de 85%. Cette stratégie permet d’une part de limiter l’intensité du traitement pour les patients répondeurs précoces qui ont un bon pronostic, d’intensifier le traitement des répondeurs lents dont le pronostic est plus péjoratif et d’identifier précocement les patients en échec. La TEP joue donc un rôle central dans l’évaluation pré-thérapeutique de la maladie et dans l’évaluation de la réponse au traitement. Cependant d’autres approches complémentaires pourraient améliorer la caractérisation pré-thérapeutique du LH et la prise en charge individuelle des patients au cours du traitement et au-delà. Ainsi dans le lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC) la stratification des patients est améliorée par la combinaison de la réponse TEP intérimaire et la réduction de concentration du ctDNA (ADN tumoral circulant). Le ctDNA permet d’évaluer la fraction d’ADN tumoral au sein de l’ADN circulant libre détectable dans le plasma de patients atteints de tumeur solide ou de lymphome. Cette évaluation du ctDNA a été rendue possible par la mise au point des techniques de séquençage à très haut débit telles que le CAPP-Seq (CAncer Personalized Profiling by deep Sequencing) mise au point à l’université de Stanford. La sensibilité (1 cellule/million) de cette technique permet d’explorer le profil mutationnel tumoral sur la base du ctDNA de façon plus exhaustive comparée à l’analyse de la biopsie tumorale du diagnostic limitée au profil mutationnel des cellules biopsiées et d’ailleurs inaccessibles dans le LH car ces cellules représentent seulement <1% des cellules. Or, la valeur du ctDNA dans le LH n’a été que très peu étudiée. L’hypothèse est que la quantification du ctDNA dans le LH, couplée à la TEP permettrait d’évaluer la réponse thérapeutique de façon plus individualisée, plus sensible et adaptée au risque de rechute.
Méthodologie :
Il est prévu d’analyser le CtDNA issus d’échantillons de plasma de la collection biologique du service d’Hématologie du CHU de Dijon (NCT04417803) mais aussi de 3 essais thérapeutiques de phases III promus par le LYSA (LYmphoma Study Association) soit au total environ 700 patients.
Impacts attendus:
– Identifier une technique de suivi des patients à la fois plus sensible que les outils actuels (données cliniques, TEP, scanner, biologie standard) et plus spécifique (personnalisé par patient) voire complémentaire et à intégrer avec les outils actuels dans une approche multimodale intégrée et personnalisée.
– Détection plus précoce des patients réfractaires/rechutes précoces et adaptation de la stratégie thérapeutique
– Implémentation de cet outil de suivi au CHU de Dijon grâce à cette collaboration
Soutiens financiers pour cette mobilité: Ce projet de mobilité internationale au sein du laboratoire du Pr Alizadeh à l’université de Stanford (mobilité prévue d’août 2021 à Septembre 2022) fait l’objet d’un soutien de plusieurs fondations et du CHU de Dijon.
– Fondation ARC : Prix de mobilité Internationale-Session Automne 2020
– Fondation LYSA/ELI : Prix Bertrand Coiffier 2020
– France Lymphome Espoir : Bourse Jeunes Chercheurs 2021
– Philippe Foundation
– CHU de Dijon-Bourgogne