Modification du microenvironnement tumoral de l'adénocarcinome pancréatique par un virus oncolytique (MOMENTUM)

Fiche projet

Année

2023

Appel à projets

Appel à Projets 2023 « Soutien à l’émergence de projets - Innovation translationnelle » (Cancéropôle Est/Ligue contre le cancer 67)

Acronyme

MOMENTUM

Resumé

L’adénocarcinome canalaire pancréatique (ACP) est un cancer exocrine au pronostic sombre. Son taux d'incidence et de mortalité augmentent inexorablement depuis plusieurs années dans les pays développés. En absence de symptômes précoces, le diagnostic est en effet souvent posé tardivement à un stade avancé, métastatique et inopérable. De ce fait, l'espérance de vie à 5 ans des patients ne dépasse pas 5%. L'ACP est notamment caractérisé par un microenvironnement tumoral (MET) immunosupprimé dit "Froid", dans lequel les cellules immunitaires effectrices tels que les lymphocytes-T cytotoxiques (CTL) et les cellules NK (NK), sont peu présentes et de surcroit inhibées par des composantes du stroma très abondant dans ce cancer (fibroblastes associés au cancer, cellules myéloïdes suppressives, péricytes, Tregs, etc...). La composition et la structure de l'ACP lui permettent ainsi de résister à toutes les thérapies actuelles. Même des traitements conventionnels d'immunothérapie visant à lever ou contourner l’inhibition des cellules immunitaires au sein des MET afin de réactiver une réponse immunitaire antitumorale, n'ont montré aucune efficacité contre l’ACP alors qu’ils ont révolutionné le traitement de nombreux autres types de cancers. En nous basant sur ces considérations, notre projet consiste à étudier in vivo, sur la base de la preuve de concept, la capacité immunostimulante d'une immunothérapie alternative et innovante basée sur l'infection d’ACP par le parvovirus oncolytique Minute Virus de la souris (MVM). Nous étudierons plus particulièrement la capacité du virus à favoriser l'infiltration et la réactivation de cellules immunitaires effectrices (CTL et NK entre autres) au sein du MET de ces tumeurs. Cette étude sera menée à l’aide de souris KPC inductibles (GEMM), d’imagerie par tomographie d’émission de positons (TEP) à l’aide de radiotraceurs et d’analyses protéomiques des tumeurs.