Nanohybrides à base de nanotubes de titanates et de nanoparticules d'or pour la radiosensibilisation de tumeurs prostatiques (NanoRadioPro)

Fiche projet

Année

2015

Appel à projets

Emergence structurante du Cancéropôle Est (Région BFC)

Acronyme

NanoRadioPro

Resumé

De nombreuses équipes de recherche et sociétés de biotechnologies ont développé, dans la
dernière décennie, des nanoparticules à des fins médicales. Un grand nombre d’entre elles concerne une utilisation en imagerie médicale (Corot et al., 2009). Cependant, divers concepts sont développés à des fins thérapeutiques et concernent essentiellement des particules se présentant sous forme de nanosphères (Bechet et al., 2009 ; Retel et al., 2009). Parmi ces dernières, certaines possèdent déjà les autorisations de la FDA comme le Myocet® ou Caelyx® (transportant de la doxorubicine) ou encore l’Abraxane®, transportant du taxol. Au niveau préclinique, plusieurs équipes associent la radiothérapie à des particules d’or (Hainfeld et al., 2004) ou encore à des nanocapsules lipidiques de ferrociphenol (Allard et al., 2008). Les résultats de ces études, in vivo, sont prometteurs. Chaque nanoparticule utilisée comme vecteur présentant ses propres particularités (biodisponibilité, capacité de greffage plus ou moins importante), il est donc essentiel d'en développer de nouveaux types.

Depuis quelques années, les chimistes de l'équipe porteuse de ce projet développent des
nanotubes de titanates (TiONts) à des fins de nanovectorisation. Cette démarche très originale a déjà conduit à des résultats prometteurs au niveau in vitro : transfection d'ADN dans des cardiomyocytes (Papa et al. 2013) et radiosensibilisation de lignées de gliomes humains, en collaboration pour ce volet avec l'équipe 3 de ce dossier (Mirjolet et al. 2013). [...]

Les chimistes de l'équipe 2 sont quant à eux reconnus pour leur capacité à développer des
nanoparticules d'or multimodales puisqu'ayant déjà démontré leur efficacité pour radiosensibiliser des gliosarcomes (Miladi et al. 2014) sur des modèles animaux et être détectées par plusieurs imageries médicales (IRM, RX, imagerie nucléaire) (Alric et al. 2008, 2013, Arifin et al. 2011).

Les radiothérapeutes du centre de lutte contre le cancer de Dijon (équipe 3) utilisent, quant à
eux, la technique de curiethérapie pour la prise en charge de patients atteints d’un cancer de la prostate. Cette technique consiste en l’implantation intraprostatique de grains radioactifs via l’insertion d’aiguilles. Cette technique permet de délivrer une dose importante de radiothérapie au niveau de la tumeur. Cependant, jusqu’à 50% des patients présentent une rechute locale. Il est alors nécessaire d’augmenter l’efficacité de leur traitement en radiosensibilisant les tumeurs par des agents de chimiothérapie de type taxanes.

L'objectif de ce projet est d'éviter ou de limiter fortement la toxicité des taxanes, soit en les
remplaçant par des nanoparticules d'or, soit en concentrant leur administration au niveau de la tumeur et non par voie systémique grâce à leur greffage à la surface des nanotubes. [...]