Fiche publication
Date publication
janvier 2022
Journal
Revue Médecine du Sommeil
Auteurs
Membres identifiés du Cancéropôle Est :
Dr MENEVEAU Nathalie
,
Dr MOUGIN-GUILLAUME Fabienne
Tous les auteurs :
Drozd C., Gillet V., Meneveau N., Mougin F.
Résumé
Objectif
Chez les patientes atteintes d’un cancer du sein, l’insomnie est fréquente. L’annonce de la maladie, les traitements et le stress psychologique sont autant de facteurs responsables d’un mauvais sommeil. Ces troubles peuvent persister en cours et en post-traitement, aggraver la fatigue et in fine, altérer la qualité de vie. L’objectif est de quantifier, chez des patientes atteintes d’un cancer du sein non métastatique, l’insomnie, suite à l’annonce du diagnostic et dès le début de la chimiothérapie adjuvante.
Méthodes
Neuf femmes, âgées de 45,9±6,9 ans, ayant eu une chirurgie mammaire, ont rempli, avant le début de leur chimiothérapie, un agenda du sommeil (sur 2 semaines), le questionnaire d’index de qualité du sommeil de Pittsburg (PSQI), l’échelle de somnolence d’Epworth, l’Index de Sévérité de l’Insomnie (ISI), l’échelle d’anxiété et dépression (HAD).
Résultats
Le temps total de sommeil auto-déclaré est de 08:05±00:45, avec une latence d’endormissement de 00:30±0,1. Le score global au PSQI, de 7±4, classe les patientes comme « mauvaises dormeuses ». Les scores de l’ISI, de 10±6, attestent d’une insomnie légère. Les scores d’anxiété (9±3) et de dépression (4±3) confirment une anxiété « légère ». En revanche, aucun signe de somnolence diurne n’a été rapporté (score : 7±4).
Conclusion
Ces résultats préliminaires suggèrent que le dépistage des troubles du sommeil chez des patientes atteintes d’un cancer du sein est important. Bien que ne mettant pas en jeu le pronostic vital, il importe de mieux comprendre la sémiologie de ces troubles pour une meilleure prise en charge.