Les cancers colorectaux de forme précoce : le point sur les pratiques de stadification et de soins en France (STADICAN)

Fiche projet


ANNÉE

2008

Appel à projets

Formes précoces du cancer colorectal (INCa)

Acronyme

STADICAN

Resumé

Contexte scientifique        On estime qu’environ 70% des cancers colorectaux se développent à partir d'un adénome. Le déploiement progressif du dépistage du cancer colorectal va conduire à détecter des adénomes et des cancers débutants chez un plus grand nombre d'individus. C’est un moyen de faire évoluer le problème de santé publique que pose ce cancer. La fiabilité de l’examen anatomo-pathologique des polypes colorectaux est nécessaire. En cas de transformation maligne, le compte-rendu doit comporter les éléments permettant de décider ou non d’un geste chirurgical complémentaire. On ne sait pas, dans une population prise dans son ensemble, si les cliniciens disposent dans les comptes rendus anatomopathologiques des arguments qui leurs sont nécessaires pour le choix d’un stratégie traitement adapté, s’il mettent en place les stratégies de soins recommandées et si les conclusions des comptes rendus anatomopathologiques correspondent à la réalité de l’extension de la tumeur observée. L’objectif de ce projet est triple: ·       évaluer le contenu des comptes-rendus anatomopathologiques de pièce de résection de cancers colorectaux de stade précoces  en France ·       comparer les pratiques de soins réelles des cancers notifiés précoces aux pratiques recommandées ·       déterminer la validité des compte rendus anatomopathologiques en faisant relire un échantillon de lames de résections notifiées pTis, pT1 ou pT2 par un panel de pathologistes référents. Descriptif du projet Cette étude sera réalisée au sein des 12 départements du réseau français des registres de cancers (FRANCIM), soit sur environ 15% de la population française. Tous les cas de cancers colorectaux in situ (cancers intra muqueux) ou les stades I pT1-T2N0M0 et les stades II pT3-T4 N0M0 diagnostiqués et réséqués par voie endoscopique ou chirurgicale en 2005 chez les sujets résidant dans les départements de l’étude seront inclus. Environ 1400 cas sont attendus et 800 lames d’anatomopathologie seront relues. Les données concernant le contenu des comptes rendus et les pratiques de soins seront recueillies à l’aide de questionnaires standardisés. Les comptes rendus seront recueillis auprès de l’ensemble des laboratoires privés, des services hospitaliers des CHU, des Centre Régionaux de Lutte Contre le Cancer ou des hôpitaux généraux des 12 départements. Les items figurant dans la fiche validée seront recueillis et codés de façon centralisée et standardisée. La nature et les modalités de prise en charge chirurgicale et des traitements adjuvants seront recueillies de façon précise dans chaque dossier médical. Résultats attendus Cette étude va permettre de connaître la diffusion dans la pratique réelle des recommandations de la Conférence de Consensus pour les cancers du côlon et pour les cancers du rectum en France, et de leur mise à jour par l’HAS. Cette étude devrait également permettre de sensibiliser les acteurs de santé et les cliniciens à la nécessité de mieux appliquer les recommandations actuelles. Il permettra peut-être d’identifier certains facteurs associés à une qualité moindre des comptes-rendus. Dans le contexte de la mise en place d’un dépistage national organisé du cancer colorectal, les objectifs majeurs seront d’identifier les points sur lesquels il faut sensibiliser les cliniciens et les pathologistes et de déterminer si une double lecture systématique de certains polypes malins est justifiée.

Territoire

Bourgogne

Mots clés

cancer colorectal / recommandations / compte-rendu anatomopathologique / registres de cancers / formes précoces